top of page

Nous sommes au collège Françoise Dolto, dans le XXe arrondissement parisien, métro Pyrénées.
 

Au coin de la rue, le pain au chocolat a pratiquement augmenté d’un euro depuis mon départ, il y a cinq ans. Pourtant il a l’air beaucoup moins chocolaté… Cela donne globalement le ton pour le reste du quartier où se sont discrètement installés un Naturalia et un Bio c’bon, une épicerie fine comme on dit chez nous, et des petites primeurs où la batavia vaut de l’or.

 

Voilà, en 2008, c’était ça une ZEP.  Il est temps d’arrêter de jouer la carte du « collège difficile », d’arrêter d’associer le nouveau statut REP (Réseau d’éducation prioritaire) à des professeurs tiraillés, pour rétablir la réalité d’un collège vivant, attentif et tout simplement humain.


...

 

Il me raconte comme le secteur de la boucherie a longtemps souffert d’un déficit d’image, parce que c’est pas assez noble, pas assez intello, et qu’il faut se salir les mains.

 

Alors : la boucherie, la viande et ses mots, ça dégoute à tel point qu’il ne faille plus les nommer ? Une bavette, ça dégoute parce qu’il y a le mot « bave » dedans ? Un « onglet » parce qu’il y a « ongle » ? Et la queue de boeuf alors ? N’en parlons même pas. Parce que la viande renvoi au corps, à la vie, on pose un voile pudique sur leurs mots. Et on fonce au rayon végétarien. 

 

...

 

Bouche à bouche sur les mots : Rencontre avec Christian Le Lann

Au 157 de la rue d’un Saint, le 10 février 2015, on mélangea tout. Rue d’un Saint donc. D’un Saint Martin. On a parlé de Dieu, mais aussi d’humour. Et puis on a dessiné. Et tout ça sur une scène. Thème de la soirée donc : Rire avec Dieu. Dieu, dessin, humour ? Les mots-chocs. On pense Mahomet, on pense caricatures, on pense 7 janvier, on pense liberté.

 

...

Rire de tout et avec Dieu

Tout ces beaux efforts, ces dialogues bouillants, ces compromis, les modifications apportés à cette loi souvent qualifiée de « fourre-tout » relève presque du jamais vu. Et se retrouve brutalement suspendus, négligés, voir sacrifiés par ce que le rapporteur général de la loi, Richard Ferrand, a baptisé ce mercredi sur France Inter : d’ « arme lourde ».

 

...

La touche de l'Elysée et la botte de Matignon : le 49-3

Faire de la jeunesse, de l’enfant, une personne. C’était le fil rouge de Rosenczveig. Cela ne veut pas dire que cette jeunesse ne doit pas rendre de compte, loin de là bien sûr. Mais qu’elle doit être considérée, formée, traitée comme un citoyen, une personne, dotée d’esprit et de bon sens. Qui a des devoirs, et aussi des droits. On est donc loin de la proposition castratrice de Nicolas Sarkozy quant à l’appellation du métier : il aurait souhaité remplacer « juge pour enfant » par « juge pour mineur ». Non, l’enfant n’est pas mineur pour Jean-Pierre Rosenczveig.

 

...

Les gosses du tribunal

« Vous dormez là depuis longtemps ? – Un peu plus de deux semaines. » « Et hier soir vous n’étiez pas là, n’est-ce pas ? – Non, on ne pouvait pas, car hier il y avait des concerts ici. » Oui, hier c’était le Disquaire Day. Mais dans le fond, c’était un peu le même combat. Une histoire d’accès. Une histoire de corps, de matière, qui prennent trop de place. Et qui coûtent trop cher. Alors on réduit… on réduit… on compresse, on comprime. Pour qu’une moindre place puisse en contenir plus. Plus de quoi ?

 

En tout cas… moins de droit. Des droits d’auteurs, des droits de toits. Des droits de corps. Des droits de gens. Des droits d'être.

 

...

Du tout petit au rien du tout

Une femme prend la parole. Ancienne élue d’Aubervilliers, elle a rendu sa carte au PS. Pour elle, bien plus que d’immobilisme social, de discrimination, il s’agit, encore et toujours, de lutte des classes. Un thème que la gauche a délaissé depuis bien longtemps. Un terme qui a disparu du débat public.

« La gauche n’est plus nulle part, ni hier en 2005, ni aujourd’hui avec les agriculteurs… ni demain ».

 

...

Régionales : Une colère qui doit penser demain

L’enveloppe électorale rose fané est trop petite pour y glisser ton bulletin. Il faut le plier en trois, mais fais attention : l’enveloppe est déjà un peu déchirée sur le côté. Pour quel parti ton enveloppe a-t-elle déjà voté, avant d’atterrir entre tes mains ? Pour qui l’électeur qui t’a précédé a-t-il jugé bon de donner sa voix ? A-t-il été déçu, lui ? Au centre, en gras, comme deux lourds piliers, les mots République française sont écrits. Tu t’imagines que ce que tu as entre les mains a un poids. Et tu as raison. Tu signes. A voté.

 

...


« Les interventions en Syrie, en Libye, en Irak… la vente d’arme et de pétrole ! C’est pas de la religion ça. C’est de la politique » s’exclame-t-il. « Si la France frappe, ils frappent en retour ». Ce boucher de quartier est désolé, dépité face à tant d’absurdité. « Au lieu de vivre en paix, on se tue pour du pétrole, pour rien. Mais on va où maintenant ? ». Il évoque les enfants qui meurent dans des barques : « C’est pas une politique de gauche ça… ».

 

...

Taxer, c'est ignorer 

" Il y a urgence à parler de la violence " - Rencontre avec Édouard Louis 


"Pourquoi parfois cela prend, et pourquoi d’autres fois ça loupe ? Et quel loupé… Pour Édouard Louis : « C’est à la politique, aux gens qui ont du pouvoir de créer des structures pour que le basculement se fasse ». À l’écouter, on perçoit un « c’est possible » un « on pourrait éviter ça ». Ça, ces vies loupées, ces vies brisées, explosées. À travers ses livres, ses lectures, ses interventions, Édouard Louis se met à nu, et se donne à la science. À la science sociale et politique. Oui son cri est lourd, violent, mais il est urgent et arrive à point. « Il y a une urgence à parler de la violence », dit-il. Une urgence."

 

...

Dimanche 32 mars, Nuit debout : " il faut libérer la parole, la République "  

De Bruges à Téhéran, en dix jours :  « Je ne mesurais pas à quel point ce que j’ai fait ne serait certainement plus réalisable aujourd’hui. »

" On pourrait essayer de se parler "

Il y a Seine et Seine : reportage

"Il y a urgence à donner d'autres modèles" - Portrait d'Adnane Tragha 

bottom of page